Louiseville, le 3 décembre 2021 – Le Bloc Québécois exhorte Ottawa à défendre bec et ongles l’industrie forestière québécoise devant la hausse des droits compensatoires sur le bois d’œuvre et exige qu’Ottawa mette en place des mesures concrètes pour protéger l’industrie forestière contre les tactiques commerciales protectionnistes américaines.

« Il est aberrant qu’une semaine après la rencontre des « trois amigos » réunissant le PM Trudeau, le président Biden et le président Obrador, les États-Unis nous annoncent que les droits compensatoires sur le bois d’œuvre canadien allaient doubler en 2022 », déplore le député de Berthier-Maskinongé, Yves Perron.

« La forêt est un pilier économique de plusieurs régions du Québec, notamment en Mauricie, elle représente des milliers d’emplois et une large part de nos exportations. Tandis qu’Ottawa continue de faire pleuvoir des milliards sur le secteur pétrolier et gazier, l’industrie forestière ne reçoit qu’une infime part du soutien financier du fédéral », rappelle Yves Perron.

« En 2020, l’Organisation mondiale du commerce a décrété illégaux les tarifs compensatoires américains, mais comme le procédé plombe la concurrence jusqu’à la prochaine décision de l’OMC, les Américains récidivent. Dans l’intervalle, c’est notre industrie qui se dégrade; les prix du bois vont monter, avec des conséquences graves pour nos entreprises », souligne le député de Joliette, Gabriel Sainte-Marie.

« Les délégués de l’UPA ont adopté une proposition au congrès de cette semaine demandant une exemption des droits compensatoires pour les forêts privées, souligne Yves Perron.

Nous appuyons cette revendication et croyons qu’Ottawa doit demander aux Américains de reculer aussi sur les droits compensatoires pour le bois provenant de la forêt publique. » Le Bloc Québécois propose cinq actions concrètes:
 Que le fédéral aide de façon tangible l’industrie forestière à traverser la crise avec un programme de prêts et de garanties de prêts, à la hauteur des sommes retenues aux États-Unis via les taxes imposées;
 Travailler à amender l’ACEUM afin que le processus de litiges soit mieux encadré et ne laisse plus place aux manœuvres concurrentielles déloyales;
 Demander une exemption de taxes pour les bois issus de la forêt privée, puisque les allégations du lobbying américain ne concernent que la forêt publique;
 Faire reconnaître le régime forestier québécois qui fonctionne sous le modèle des enchères et qui est conforme aux exigences du libre-échange;
 Soutenir le développement d’une chaîne de valeurs pour la 2 e et 3 e transformation et le développement de la filière forestière verte (bioéconomie).

Source

François Robert, adjoint parlementaire

Sarah Élisabeth Aubry, attachée politique et responsable des communications

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