Nécrologie
Ne pleurez pas si vous m’aimez, je suis seulement passée dans la pièce à côté. Je suis moi, vous êtes vous. Ce que nous étions les uns pour les autres, nous le sommes toujours. Donnez-moi le nom que vous m’avez toujours donné, parlez-moi comme vous l’avez toujours fait. N’employez pas un ton différent, ne prenez pas un air solennel et triste. Continuez à rire de ce qui nous faisait rire ensemble. Priez, souriez, pensez à moi, priez pour moi. Que mon nom soit prononcé comme il l’a toujours été, sans emphase d’aucune sorte, sans une trace d’ombre. La vie signifie tout ce qu’elle a toujours signifié. Elle est ce qu’elle a toujours été. Le fil n’est pas coupé. Je vous attends. Je ne suis pas loin, juste de l’autre côté du chemin. Pourquoi serais-je hors de votre pensée simplement parce que je suis hors de votre vue ? Vous voyez, tout est bien. Essuyez vos larmes.
Texte de Henri Scott Holland