Le Bloc somme le gouvernement !
Louiseville, vendredi 27 septembre 2024 – Cette semaine, Yves-François Blanchet, chef du Bloc Québécois, a rendu publiques, en compagnie entre autres de Yves Perron, les conditions en vertu desquelles il évitera de renverser le gouvernement minoritaire de Justin Trudeau avant Noël. Selon M. Perron, l’occasion de faire des gains pour les Québécois commande d’abord d’imposer des exigences et profiter du contexte pour, spécifiquement, améliorer le pouvoir d’achat des retraités amputé par le gouvernement de Justin Trudeau et assurer l’exclusion de la gestion de l’offre lors de futures négociations commerciales.
« Notre travail n’est pas de servir les Libéraux ni de remplacer Justin Trudeau par Pierre Poilièvre et ses Conservateurs. Le travail du Bloc, c’est de servir les intérêts des Québécoises et Québécois et de faire des gains pour eux. C’est ce qu’on fait présentement », a avisé le député de Berthier-Maskinongé.
Les projets de loi dont le chef du Bloc Québécois exige la mise en œuvre irréversible sont d’abord C-319 qui rétablit le pouvoir d’achat des retraités âgés de 65 à 74 ans qui reçoivent 10% de moins que ceux de plus de 75 ans. Une différence de 80$ par mois.
D’autre part, le Bloc exige que le projet de loi C-282, dont l’étude a débuté mercredi au Sénat après qu’il ait été embourbé depuis juin 2023, soit traité et mis en œuvre afin que la gestion de l’offre ne soit plus bradée lors des négociations commerciales. La démarche implique plusieurs étapes que le délai imparti par le Bloc Québécois permet de réaliser, selon le cas : votes en Chambre, recommandation royale, adoption au Sénat et sanction royale.
Si ces deux projets de loi ne sont pas établis en lois le 29 octobre 2024, ou à tout moment où il deviendrait certain que ces deux adoptions finales ne se produiront pas, le Bloc Québécois initiera des discussions avec les autres oppositions afin de renverser le gouvernement libéral de Justin Trudeau.
« L’étude du projet de loi C-282 au Sénat n’a commencé que plus d’un an après que les élus de la Chambre des communes l’ont envoyé aux sénateurs. J’ai témoigné au comité mercredi, en compagnie de mes collègues, le parrain du projet, Luc Thériault, et Simon-Pierre Savard-Tremblay, porte-parole en commerce international. Alors que presque 80% des députés, de toutes les formations politiques, ont appuyé C-282, plusieurs sénateurs se sont montrés hostiles au projet en remettant en question un système résilient qui garantit notre sécurité alimentaire de base. L’opposition et la remise en question est normale, mais nous sommes très inquiets qu’une étude sur l’Afrique se poursuive et entraîne une prolongation du délai de l’étude de C-282. Il nous semble évident que l’étude de C-282 devrait être faite en une séquence pour favoriser une adoption rapide. Un travail efficace et diligent doit être mené pour donner force de loi à la protection de la gestion de l’offre. Nous surveillons l’évolution des travaux de près, car l’un ne va pas sans l’autre. Tant C-319 que C-282 doivent être mis en œuvre pour que nos demandes soient considérées réalisées! », conclut Yves Perron.
Source :
Thierry Vadnais-Lapierre, adjoint parlementaire.
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