Le député de Berthier-Maskinongé et porte-parole en matière d’agriculture, agroalimentaire et gestion de l’offre, Yves Perron, a interpellé le gouvernement concernant la gestion chaotique des tests de dépistage de la COVID-19 pour les travailleurs étrangers temporaires. Le bloquiste dénonce la lenteur des services de la firme Switch Health ainsi que leur gestion chaotique des tests de dépistage COVID au 10e jour pour les travailleurs étrangers temporaires. Il réclame l’aménagement d’alternatives pour les travailleurs et les producteurs qui en subissent actuellement les conséquences.
Le processus d’accueil des travailleurs étrangers temporaires prévoit trois tests de dépistage de la COVID-19 : un avant leur départ du pays d’origine, un autre à leur arrivée au Canada, puis un troisième au jour 10 de leur quarantaine. Ce dernier est trop souvent reporté en raison de difficultés administratives de la firme, déplore Yves Perron : « Quand tu fais venir des travailleurs étrangers, c’est parce que tu as besoin de main d’œuvre de façon urgente, parce que les légumes et les animaux, ça n’attend pas ».
L’étape de ce troisième test de dépistage, fait par vidéoconférence en raison de l’isolement des travailleurs, est ralentie alors que la firme mandatée par le fédéral peine à répondre à la demande : « Les travailleurs doivent attendre de nombreuses heures en ligne afin d’être assistés par une infirmière pour l’administration du test. Nous traitons en ce moment quelque 500 demandes seulement, alors que c’est l’arrivée de 14000 travailleurs étrangers temporaires qui est attendue. À ce rythme, ce sont les agriculteurs qui écopent et leurs productions qui sont en péril », dénonce le député de Berthier-Maskinongé. De plus, selon les gens de la Fondation des entreprises en recrutement de main-d’œuvre agricole étrangère (FERME), les travailleurs se butent à un service unilingue anglophone, nécessitant un accompagnement par l’employeur, ce dernier n’étant pas plus servi en français. Le peu d’employés de la firme Switch Health habiletés à servir les travailleurs en français fait donc en sorte que les délais d’attente sont énormes, en plus des délais d’analyse qui peuvent prendre jusqu’à 14 jours pour ce 3e test.
Rappelons que l’UPA et le groupe FERME ont proposé des solutions afin d’accélérer le processus et de diminuer la charge qui repose actuellement sur les producteurs, notamment l’autorisation d’avoir recours à un service alternatif. « Le gouvernement fédéral doit écouter les gens sur le terrain. Bien sûr, il faut assurer la sécurité de tous. Mais quand il existe des solutions simples, il faut faire preuve de gros bon sens. L’accueil des travailleurs étrangers temporaires est essentiel pour la production et la transformation, il faut tout mettre en œuvre pour qu’ils puissent retourner au travail le plus rapidement possible », conclut Yves Perron.
Source : Julie Boucher, Responsable des communications.
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